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Ecouter, voir, lire...

On vous en dit plus sur les marqueurs culturels de plusieurs personnalités.

Eliane Piret

Éliane Piret

 

Licenciée au Stade olympique Calais

 

Championne du Monde 2022

Recordwoman du Monde 2022

80 mètres haies W70

 

Championne d’Europe 2022

60 mètres haies Master

Pentathlon Master

 

Artiste peintre

 

 

 

 

 

Musique

 

Quel disque, CD ou musique vous vient immédiatement à l’esprit et vous a marqué pour toujours ?

 

« Papa jouait de l’accordéon. Il animait les bals. C’est comme ça qu’il a connu Maman. Il jouait à l’oreille mais connaissait tous les morceaux et faisait danser les gens à lui tout seul. Plus tard, il a rejoint l’harmonie municipale de Sailly-sur-la-Lys où, là, il a appris le solfège. On lui a aussi donné un trombone à coulisse sans qu’il ait le choix. Plus tard, à son tour, il enseigne le solfège. Je me souviens particulièrement des solos de mon père dans les concerts. Il parlait avec émotion de son solo de l’opéra de Léo Delibes « Lakmé ». Les plus grands concerts étaient ceux de la Sainte-Cécile, dans l’église. En étant enfant, on baignait dedans puisque c’étaient les principales sorties à l’époque. Il y avait d’ailleurs des voyages organisés en bus pour que l’on puisse accompagner les musiciens dans tout le département où ils donnaient des concerts et on défilait avec eux. Il y avait aussi des concours d’harmonies municipales où toutes les familles des musiciens suivaient. Ces concerts étaient suivis de banquets où régnait une excellente ambiance. J’ai donc un souvenir encore bien présent de tous ces moments musicaux et festifs ».

 

 

« Avec Maman, à la maison, on écoutait la radio pendant qu’on faisait de la couture ou de la cuisine. On écoutait principalement RTL qui avait un côté très musical et culturel. En parallèle, du côté maternel, on se rendait à Hellemmes-Lille où, là, mon grand-oncle nous faisait connaître ses disques d’opéra. Lors des réunions de famille, c’est la musique polonaise qui dominait, avec des polkas évidemment et on chantait. J’ai encore la musique de la langue polonaise en tête ! Plus tard, quand j’ai eu mon certificat d’études, j’ai demandé une guitare alors que tous mes amis demandaient un vélo. J’ai appris seule, avec un manuel ! Je grattouillais et je jouais des morceaux de Françoise Hardy, des morceaux classiques comme « Jeux interdits ».

 

 

« Lorsque je me suis mariée et que j’ai eu des enfants, j’ai emmené mon fils aîné au cours de solfège. Comme il avait cinq ou six ans et qu’il ne savait pas encore bien lire, j’avais l’autorisation de rester avec lui. Et puis je me suis inscrite au cours également. Mon fils, lui, jouait du cornet à piston et, moi, j’ai joué de la flûte traversière. Nous avons ensuite rejoint l’harmonie municipale de Rousies, près de Maubeuge, où j’ai eu mon plus beau souvenir musical car on m’a confié le solo de l’ouverture de l’opéra de Rossini. J’ai aussi le souvenir des duos que j’ai joués avec les élèves de l’école de musique, principalement du Haendel mais aussi le concerto en mi mineur de Saverio Mercadante. Lorsque mon papa est parti à la retraite, il a acheté un orgue électronique. C’était la grande mode à l’époque. Il jouait du Glenn Miller principalement mais aussi la musique du trompettiste Maurice André qu’on a beaucoup écouté à la maison et qu’on écoute encore. Actuellement, avec mon mari, on va régulièrement écouter des concerts à l’abbaye de Saint-Riquier, en baie de Somme ».

 

 

« Maintenant, ce que j’écoute régulièrement, c’est la musique d’Ibrahim Maalouf car il y a beaucoup d’improvisation et de communication avec le public. Il passe aussi avec bonheur de la trompette au piano. Ibrahim dégage beaucoup d’émotion dans sa façon de jouer. Il a un côté “envoûtant”. Il “parle” avec sa trompette. Il transporte son public. Il est en communion parfaite avec les artistes qu’il accompagne : Juliette Gréco par exemple avec La Javanaise ».

 

 

« J’aime aussi la chanteuse Zaz comme interprète et auteur. Sa voix cassée ajoute du charme ! C’est très communicatif. Comme elle dit dans la chanson « Je veux » : « Je veux d’l’amour, d’la joie et de la bonne humeur », un titre que je chante souvent ».

 

 

« J’apprécie aussi Claudio Capéo avec notamment « Laisse aller ». chanson très gaie et très entraînante. Le répertoire des années 60 est aussi l’un de mes préférés car je connais bien les chansons comme celles de Françoise Hardy ou d’Adamo. C’est l’époque de mes quinze ans. Dans le sport que je pratique, j’intègre aussi la musique car la musique est un rythme qui accompagne la foulée, une cadence dans les exercices de gainage, un tempo sur le passage des haies. « Le Boléro » de Maurice Ravel, par exemple. Dans l’effort du 800 mètres, dernière épreuve des épreuves combinées, ce sera un autre rythme, pour tenir dans la durée. Ça m’aide à oublier la fatigue et c’est un bon moyen pour caler le souffle comme quand on joue d’un instrument ».

 

 

Opéra « Lakmé » de Léo Delibes. 1883.

Album « 40 Mélodies » d’Ibrahim Maalouf. 2020. Mister Ibé.

Album « Sur la route » de Zaz. 2015. Play On et Warner Music.

Album « Perso a te » de Claudio Capéo. 2020. Jo&Co.

 

 

 

Cinéma

 

Quel est le film qui vous a plus particulièrement marqué ?

 

L’un de mes meilleurs souvenirs reste « La Grande vadrouille » qu’on est allé voir en famille. Tout cela dans la bonne humeur. Le cinéma, il faut pour moi que ce soit une détente. Je n’aime pas du tout ce qui est violent. Régulièrement, pendant les vacances, quand c’est possible, je vais au cinéma avec mes petits-enfants ».

 

 

« Les films qui m’ont le plus marquée sont « Jean de Florette » et « Manon des sources » de Claude Berri d’après Marcel Pagnol, avec une distribution d’exception : Yves Montand (certainement sa meilleure interprétation), et le côté musical du film. C’est l’histoire d’un drame humain toujours d’actualité mettant en scène le pouvoir et l’argent. Ce film est une palette de sentiments, d’émotions mélangeant orgueil, avidité, cruauté, courage, amour et passion. Enfin, il y a peu, avec mon mari, nous sommes allés voir « Les Tuches ». C’est un film drôle et de détente qui ne nous a pas déçus ».

 

 

Films « Jean de Florette » et « Manon des sources » de Claude Berri avec Yves Montand, Daniel Auteuil, Gérard Depardieu et Emmanuelle Béart. 1986. Pathé.

Film « La Grande Vadrouille » de Gérard Oury avec Bourvil et Louis de Funès. 1966. Les Films Corona.

 

 

Littérature

 

À propos de littérature, quel est le livre qui vous a le plus marqué ?

 

« Quand j’étais très jeune, on allait à la bibliothèque et je lisais les livres de la série « Le Club des cinq » écrits par Enid Blyton publiés dans la collection « Bibliothèque rose ». J’ai aussi beaucoup apprécié les « Tintin » d’Hergé. Dernièrement, j’ai eu l’occasion d’être invitée à l’émission « Vous êtes formidables » de Virginie Demange, journaliste à France 3, et je la suis régulièrement. Récemment, je l’ai vue interviewer Carole Fives, une autrice du Nord, qui a présenté son livre « Quelque chose à te dire ». Cela m’a donné envie de le lire. Je suis rentrée tout de suite dedans. Elsa Feuillet, jeune écrivaine, admire l’œuvre de Béatrice Blandy, décédée. Le veuf de Béatrice invite Elsa à venir dans la maison du couple. Elle accepte car cela permettra de mieux connaître son idole. Ce roman nous amène très loin et c’est ce qui nous donne envie ne pas quitter cette histoire. La jeune femme rentre dans la passion de quelqu’un d’autre et dans sa façon d’écrire. C’est un thriller troublant qui tient en haleine ».

 

 

« Un autre livre qui m’a marquée et que j’ai lu quelque temps avant, c’est le roman « Un œil innocent » de Philip Hook qui nous fait remonter dans les années 40 et qui nous parle de la Shoah. Le personnage principal trouve le journal de sa grand-mère au moment de la mort de sa mère et il découvre l’histoire de sa famille. Le sujet de la déportation avec tout ce qu’il comporte est bien décrit. . C’est expliqué d’une manière familiale qui écarte un peu l’horreur de ce morceau d’Histoire. Dans le livre, le héros doit retrouver un tableau et, dans cette recherche, on découvre avec lui de nouvelles choses. Il faut vraiment se mettre dans l’histoire et être patient. Il faut intégrer plusieurs passages avant que cela ne se recoupe ».

 

 

Livre « Quelque chose à te dire » de Carole Fives. 2022. Gallimard.

Livre « Un œil innocent » de Philip Hook. 2004. Fayard.

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