Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Ecouter, voir, lire...

On vous en dit plus sur les marqueurs culturels de plusieurs personnalités.

Sylvie Demilly

 

Sylvie Demilly

 

 

Présidente de la

Société historique d’Andres

 

Journaliste

 

Andres

 

 

 

 

Musique

 

Quel disque, CD ou musique vous vient immédiatement à l’esprit et vous a marquée pour toujours ?

 

     « Moi, j’ai eu la chance de grandir dans une famille où j’ai appris à écouter de tout. De l’opéra, du classique, des grands groupes, les Beatles, les Bee Gees, les Pogues, Pink Floyd, etc. Puis, dans les années 80, Indochine et compagnie. J’ai aussi appris à écouter énormément de musiques avec des textes comme Jean Ferrat, Jacques Brel, Georges Brassens, Mouloudji, Georges Moustaki, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud mais aussi des voix féminines comme Barbara, Melina Mercouri, Alice Dona, ou Frida Boccara... Ce sont ces musiques-là, ces chansons-là, qui m’ont fait aimer les mots pour quelqu’un comme moi qui étais nulle à l’école. Si je sais manier les mots, c’est grâce à ces textes-là. Les textes de Jean Ferrat par exemple. Actuellement, je trouve qu’il y a de beaux textes comme ceux d’Hoshi ou de Damien Saez qui est parfois trop cru à mon sens. Mais j’aime les chansons où on ne met pas un mot pour un autre. Les chansons où on cherche vraiment le mot qu’il faut pour dire les choses telles qu’elles sont. La musique que j’aime, c’est ça. Généralement, je mets ça dans ma voiture, à fond, et je chante... ».

 

 

 

 

     « De ce fait, j’ai choisi une chanson de Jean Ferrat. Je retiendrai la chanson « Ma France » qui est une belle chanson. On reconnaît vraiment la France. Même si ce n’est plus vraiment la France d’aujourd’hui. J’aime bien la poésie de Jean Ferrat. Il sait dire des choses de manière poétique. Il sait parler de la société, de la politique, de l’intimité du couple. C’est vraiment quelqu’un qui utilise les mots pour les mots ».

 

 

 

 

     « Malgré tout, en tout premier choix, j’aimerais parler de Lynda Lemay. C’est une chanteuse québécoise que j’adore qui a sorti un CD en 2000 qui s’appelle « Du coq à l’âme ». Sur celui-ci, il y a la chanson « La place au sous-sol ». Ça parle d’une personne âgée qu’on a mis dans une maison de retraite alors qu’il y avait de la place au sous-sol. C’est tellement bien dit que c’est vraiment émouvant. Lynda Lemay a des textes pour parler de la vie de tous les jours et de la société. Parfois, c’est drôle, parfois, ça l’est moins. Ça peut même être pas drôle du tout. Je l’ai vu plusieurs fois en concert et on peut dire que c’est quelqu’un qui est proche de son public et qui reste simple. En fait, j’aime les textes qui disent quelque chose. ».

 

 

 

 

     « J’adore aussi Damien Saez. J’adore la chanson « Les enfants paradis ». C’est une chanson magnifique en hommage aux victimes de l’attentat du Bataclan. Lui, il a des textes vraiment puissants même s’il est parfois un peu cru. Ce sont réellement des textes où on a mis le mot qu’il faut pour décrire la situation. Ce sont de vrais mots quand il faut ».

 

 

 

 

Album « Ma France » de Jean Ferrat. 1969. Barclay.

 

Album « Du coq à l’âme » de Lynda Lemay. 2000. CD.

 

Albums « #humanité » et « Jours étranges » de Damien Saes. 2018 et 1999. Cinq7 et Barclay.

 

 

 

Cinéma

 

 

Quel est le film qui vous a plus particulièrement touchée ?

 

     « Quand j’étais gamine, j’aimais bien regarder les westerns avec mon père. Notamment les films avec les musiques d’Ennio Morricone comme le film « Il était une fois dans l’Ouest » avec la scène percutante où la femme rentre et découvre tous ces morts sur la table. Ce sont des souvenirs vraiment gravés en moi. Par contre, je ne suis pas une fana des comédies. Je n’aime pas trop les films qui rigolent dans le cinéma ».

 

 

 

 

     « Le film que je retiens vraiment, c’est « Les Petits mouchoirs » de Guillaume Canet. Il faut bien dire que c’est loin d’être drôle. C’est un vrai reflet de la société de maintenant avec des gens qui forment des groupes, qui s’entendent bien, qui sont vraiment amis, mais, dès qu’il y a un problème, les non-dits se manifestent et tout s’écroule dans la douleur. C’est vraiment très bien fait. C’est un film qui m’a accrochée du début jusqu’à la fin ».

 

 

 

 

     « Quand j’étais enfant, j’ai beaucoup aimé « La Mélodie du bonheur ». C’est un film que je peux encore regarder aujourd’hui. Ce film-là mais aussi le film « Sissi Impératrice » avec Romy Schneider. D’ailleurs, j’aimerais aller en Autriche, faire une croisière sur le Danube et voir les paysages que j’ai vus dans le film. Tout comme ceux du Tyrol. Ce film-là, je peux le regarder aujourd’hui comme quand j’étais gamine. Ce sont vraiment des souvenirs d’enfant qui restent graver ».

 

 

 

 

Film « Les Petits mouchoirs » de Guillaume Canet avec François Cluzet, Marion Cotillard et Benoît Magimel. 2010. Trésor Films, M6 Films.

 

Film « La Mélodie du bonheur » de Robert Wise avec Julie Andrews et Christopher Plummer. 1965. 20th Century Fox.

 

Film « Sissi Impératrice » de Ernst Marischka avec Romy Schneider et Karlheinz Böhm. 1956.

 

Film « Il était une fois dans l’Ouest » de Sergio Leone avec Clint Eastwood, Henry Fonda et Claudia Cardinale. 1968. Paramount Pictures.

 

 

 

Littérature

 

 

À propos de littérature, quel est le livre qui vous a le plus marquée ?

 

     « Je dois avouer que je lis beaucoup de livres historiques mais j’apprécie l’auteur qu’est Amélie Nothomb. J’ai lu tous ses livres. C’est une auteure qui arrive à me captiver du début jusqu’à la fin. Si je commence un livre et que je l’arrête, il faut que je recommence. Il faut en fait que je le lise d’une traite. A ce titre, les livres d’Amélie Nothomb, je les ai dévorés d’un coup sans interruption. Le premier ouvrage que j’ai lu, c’est « Hygiène de l’assassin » et, par la suite, je n’ai plus cessé de la lire. Pour tout dire, elle est un peu loufoque mais elle a une façon de tenir le lecteur qui me plaît bien ».

 

 

 

 

     « La Première Guerre mondiale est une période de l’Histoire que j’affectionne particulièrement. A ce titre, j’avais lu « Les Croix de bois » de Roland Dorgelès, « Le Feu » d’Henri Barbusse et tout ce que les Français avaient écrit sur la question. Un jour, ma mère m’a dit que je devrais lire « A l’Ouest rien de nouveau » d’Erich Maria Remarque. Elle m’a assurée qu’il fallait que je le lise car j’allais m’apercevoir que c’est très différent. J’ai lu ça d’une traite et je pense que c’est le plus beau livre concernant la Première Guerre mondiale qui puisse exister. Cette histoire de Paul Bäumer, ce jeune Allemand de 18 ans, qui meure à la fin est bouleversante. Par contre, je n’ai pas aimé le film qui a été tiré de ce bouquin. Ce livre est vraiment un grand livre qui est très bien écrit et qui nous fait comprendre plein de choses sur les rouages de la guerre. Par contre, comme tous les ouvrages sur les guerres, ce n’est pas très gai comme sujet mais essentiel pour comprendre l’humain dans ce phénomène belliqueux ».

 

 

 

 

     « Je peux aussi parler d’un recueil de poésie qui s’appelle « Poésies d’un autre monde » d’André Migdal. C’est un bouquin que j’ai acheté quand j’avais 14 ou 15 ans. L’auteur est un homme qui revenait des camps de concentration. « C’est ce que l’humain a infligé à l’humain », a-t-il affirmé. Ce sont des textes qui sont des poèmes super bien écrits sur le sujet. Ils n’ont évidemment rien de drôle. En fait, je l’ai acheté parce la couverture me plaisait bien et j’ai été bouleversée par cestextes malgré mon jeune âge ».

 

 

 

 

Livre « A l’Ouest rien de nouveau » de Erich Maria Remarque. 1928. Ullstein.

 

Livres « Hygiène de l’assassin » et « Stupeur et tremblements » d’Amélie Nothomb. 1992 et 1999. Albin Michel.

 

Livre « Poésies d’un autre monde » de Robert Migdal. Éditions Seghers.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article